Dans le monde merveilleux des composts et des fumiers, le choix est aussi varié que déroutant. Permettez-nous de décomposer la vraie nature de chacun et son apport au potager. À vos composts, prêt, fumier!
COMPOSITION DU COMPOST
En bref, le compost est tout simplement la résultante de la décomposition de la matière organique.
À titre d’exemple, la décomposition de résidus d’une usine de transformation de crevettes, mélangée avec de la tourbe de sphaigne et de la chaux donne naissance à… du compost de crevettes!
On retrouve sur le marché plusieurs types de composts, dont celui à base d’algues et résidus marins (alias notre compost à jardin), ou encore le compost de fumier de vaches, c.-à-d. un fumier vieilli, donc décomposé. Idem pour le fumier déshydraté, soit un mélange de fumiers de vaches, moutons et chevaux.
Le compost sert essentiellement à nourrir la vie du sol via les micro-organismes. Ceux-ci décomposent la matière organique afin de la rendre assimilable pour la plante. Plus la vie microbienne est élevée, plus le sol est fertile.
NOSTALGIQUE FUMIER
Le fumier c’est, bien entendu, du caca de source animale. Poulet, vache, mouton et cheval sont les plus courants.
Les fumiers jouent sensiblement le même rôle que le compost à la différence non négligeable qu’ils contiennent aussi de l’azote, un nutriment essentiel à la croissance et au verdissement des végétaux.
Par le passé, il y a bien longtemps, on pouvait se procurer du fumier frais directement à la ferme. On l’appliquait au potager à l’automne pour le laisser vieillir tout l’hiver. Au printemps on passait le rotoculteur et notre potager était prêt à reprendre du service. Ce temps est malheureusement révolu.
Par contre, si une âme généreuse vous offre le fumier de ses quelques chevaux, refusez-le! Le système digestif du cheval ne lui permet pas d’assimiler tous les grains ingérés. Vous sèmerez alors une quantité industrielle de mauvaises herbes que vous aurez peine à arracher pendant de nombreuses années à venir.
Ceci étant dit, si vous êtes trrrrès patient. Acceptez gentiment le fumier et entassez-le dans un coin du jardin avant de le couvrir d’une bâche pour une durée de trois ans. Les grains vont pourrir et votre fumier sera exempt de mauvaises herbes.
COMPOST VERSUS FUMIER
Chose certaine, pour demeurer en santé et productif, votre potager a besoin d’un apport annuel de compost ou de fumier. En un mot, peu importe votre choix, impossible de vous tromper. Mieux encore, impossible d’en mettre trop!
Si on souhaite procurer à notre potager un supplément d’azote, notamment pour tout ce qui est vert, on opte pour le fumier de poulet granulé, soit l’Acti-Sol. Il est offert en plusieurs formats et formulations, dont le 5-3-2 à usages multiples ou encore le 4-6-8 pour les tomates et légumes. Ce dernier a la particularité de contenir un petit boost de calcium, lequel aide à prévenir la pourriture apicale (cul noir!) de la tomate.
À défaut de quoi, tout autre compost fera l’affaire. L’idéal étant de varier ses apports en compost, que ce soit le compost de jardin, de crevette, de fumier de vaches ou le fumier déshydraté. Vous appréciez la variété dans votre assiette, votre potager itou!
DOSAGE RECOMMANDÉ
Nous recommandons d’épandre annuellement l’équivalent d’un pouce (2-3 cm) de compost ou fumier sur toute la surface du potager, puis de l’incorporer au sol. Un sac de 30 litres (27 gallons) couvre une superficie d’un mètre carré (3 pieds carrés).
Rappelez-vous toutefois de ne pas oublier de fertiliser vos plants avec un apport régulier en engrais. À cet effet, nous vous invitons à lire notre blogue sur Tout savoir sur les engrais! Bon potager! Bonne récolte!